De nombreuses listes candidates aux élections européennes de mai 2019 ont fait du climat un thème central de leur campagne. On peut s’en réjouir. Et pourtant, quand on lit les programmes, les propositions restent floues, très floues.
Pour éviter que le climat ne devienne qu’une étiquette que les politiques agitent pour attirer les électeurs, nous devons poursuivre notre action de lobbying en sensibilisant les électeurs pour qu’ils comprennent mieux les enjeux, et en interpellant les politiques pour qu’ils précisent leurs projets.
C’est ce qui nous a incités à aller à la rencontre des électeurs, samedi 20 avril, sur le marché de La Rochelle, pour appeler à « voter climat » en mai 2019. Nous commencions chaque échange en demandant à notre interlocuteur si le climat serait une priorité lorsqu’il voterait, et en proposant un autocollant « je vote climat » à ceux qui partagent notre préoccupation.
Le bilan de cette matinée est globalement positif, mais nous constatons une nouvelle forme de climato-scepticisme. La plupart des personnes rencontrées ont désormais accepté la réalité du changement climatique. Mais elles sont nombreuses à marchander avec cette réalité, ou en sous-estimant les conséquences du dérèglement, ou en sur-estimant notre capacité d’adaptation. Il y a aussi ceux qui s’enferment dans la tristesse ou la résignation, comme si la partie était déjà perdue. Rares sont celles et ceux qui, finalement, acceptent d’avancer de façon pragmatique.
Nous avons encore du chemin à faire, toutes et tous ensemble. Le Pacte Finance-Climat est plus utile que jamais !