Du 17 au 27 juin 2019 se déroule au siège de la CCNUCC (Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques), à Bonn, en Allemagne, la 50ème session de travail des organes subsidiaires (SBSTA – Organe Subsidiaire pour les Conseils Scientifiques et Technologiques – SBI – Organe Subsidiaire pour l’Implémentation). Ces organes ont pour mission d’aider les États (Parties) à mettre en œuvre les accords signés dans le cadre de la convention (CCNUCC). Les États envoient des représentants, souvent experts dans leurs domaines, pour négocier les futurs accords ou la mise en œuvre de ceux déjà signés.
Cette conférence a lieu au minimum 1 fois par an, pendant 2 semaines (mais peut monter à plus, par exemple 4 fois l’année précédant la COP21 pour préparer l’Accord de Paris), et permet de poursuivre les négociations de la COP précédente ou entamer celles de la prochaine.
“Cette 50ème session est spéciale car correspond à une situation nouvelle. En effet, jusqu’ici toutes les négociations avaient pour but de créer un cadre à l’action internationale pour la lutte contre le changement climatique et cette étape a été atteinte avec la signature de l’Accord de Paris en 2015 lors de la COP21, qui permet de donner des directions et objectifs internationaux aux pays, ainsi qu’avec l’adoption du “Rulebook” en 2018 à Katowice, Pologne, qui a permis de donner des règles d’application des objectifs de l’Accord de Paris.” explique Sabrina Marquant, experte en négociations climatiques, spécialisée en risque climatique et résilience.
Ceci étant fait, les négociations prennent une toute autre tournure. L’objectif des négociations qui se tiennent actuellement est de permettre l’application de l’Accord de Paris. Elles portent aussi bien sur le financement des mesures d’atténuation, d’adaptation et des pertes et préjudices subis, que sur la manière dont vont être renforcées les Contributions Déterminées au niveau National (CDN) en passant par les mécanismes de coopération et le développement des transferts de connaissances.
Des personnes venues des 4 coins du monde, dont un représentant du Pacte Finance-Climat, se réunissent pour faire en sorte de maintenir le réchauffement climatique bien en-dessous des 2°C et tenter de ne pas dépasser les 1.5°C.
Ces négociations sont un endroit de rencontres privilégié entre pays du monde entier, ONGs et institutions. C’est un carrefour de discussions et de partage de connaissances nécessaire au bon fonctionnement du multilatéralisme et de la coopération internationale.