Le dimanche 21 juin, la convention citoyenne rendait ses conclusions. En premier lieu, nous devons saluer ces 150 femmes et hommes qui ont fait œuvre d’éducation populaire et d’intelligence collective. Elles et ils se sont forgé.e.s une culture systémique en auditionnant plus de 140 scientifiques, syndicalistes, politiques, associatifs, chefs d’entreprise…
Beaucoup ont découvert l’impérieuse nécessité de changer en profondeur nos modes de vie pour répondre à l’enjeu climatique. Ils peuvent être fiers du travail réalisé au cours de ces neuf mois. Les 149 propositions présentées au Président de la République (146 retenues par lui) sont précises et argumentées. Elles sont pour les parlementaires, mais aussi pour les nouveaux conseils municipaux et les nouvelles collectivités territoriales, des points d’appui pour des politiques ambitieuses.
Nous comprenons la difficulté pour la Convention à aborder la fiscalité carbone, mais nous le regrettons. Elle est un élément absolument nécessaire pour réussir à tenir les objectifs de l’accord de Paris. L’annonce pour le moins hasardeuse du gouvernement en 2018 a rendu la fiscalité carbone taboue. En l’état, elle était injuste et elle a été reçu comme telle, engendrant le mouvement que l’on connaît. Il serait bon de ressortir des archives les travaux de la commission présidée en 2009 par Michel Rocard sur une « contribution carbone » ambitieuse et juste socialement.
Nous devons remercier les 150 de la Convention citoyenne et prendre part à leurs travaux en répondant au questionnaire pour donner notre avis https://www.voterpourleclimat.fr/.
Ce questionnaire est en ligne jusqu’au 14 juillet.