Il y a une semaine paraissait un projet de pacte finance-climat prévoyant la création d’une banque européenne du climat et d’un fonds spécifique. Ces propositions doivent inciter le secteur financier à investir dans la transition écologique. Peut-on compter sur les banques pour sauver la planète ?
L’urgence climatique n’est plus à démontrer. Elle suppose un changement dans les comportements, et plus profondément dans les modes de vie : la sobriété énergétique en est un des principaux axes.
Mais la bonne volonté ne suffit pas. Comme ailleurs, l’argent est le nerf de la guerre. Rendre les logements moins énergivores, les transports moins polluants, favoriser la transition vers les énergies renouvelables demande de gigantesques investissements.
C’est dans cet esprit qu’a été lancé la semaine dernière le Pacte finance climat. Une initiative soutenue par des personnalités politiques et des membres de la société civile, avec pour double objectif la création d’une Banque européenne du climat et d’un budget européen dédié à la transition écologique. Pour un total de 300 milliards d’euros par an.
Ce projet part d’un constat simple : beaucoup d’argent circule dans le monde, mais il n’est que trop rarement orienté vers les projets susceptibles de participer à la lutte contre le réchauffement climatique. Des engagements avaient pourtant été pris au moment de la COP 21, y compris par le secteur de la finance. Mais des intentions aux pratiques, il y a toujours un cap difficile à franchir, même si de nombreux projets ont vu le jour ces dernières années.