Face aux crises les plus graves, telle celle de 2008, les hommes politiques savent souvent réagir… On a ainsi injecté 1000 milliards pour sauver les banques ; alors pourquoi ne pas le faire pour le climat ?
Émission en partenariat avec le service Planète-Sciences du Monde
C’est la solution que proposent le climatologue Jean Jouzel et l’économiste Pierre Larrouturou, auteurs du livre “Pour éviter le chaos climatique et financier”, paru chez Odile Jacob.
« Mille milliards pour le climat »… Et si, en plus, cette manne permettait de diviser les émissions de gaz à effet de serre par 4, de dégonfler la bulle financière et de créer plus de 5 millions d’emplois… Ce serait une belle réussite !
Rien n’est impossible, selon nos deux invités, Jean Jouzel et Pierre Larrouturou, des solutions ils en proposent dans leur livre, nous allons les découvrir avec eux, encore faut-il le faire…, à temps. Il ne nous reste que 3 ans…
Jean Jouzel l’a dit
Le rapport Stern (2006) nous a appris que ne rien faire contre le réchauffement climatique nous coûterait plus cher que de lutter contre.
Il est important que l’Europe aide l’Afrique à se développer et à lutter contre le réchauffement climatique.
Le problème c’est que ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui auront des difficultés à faire face aux réchauffement climatique si rien n’est fait. Non pas les générations futures, mais les jeunes d’aujourd’hui.
Pierre Larrouturou l’a dit
Il n’y aucun doute aujourd’hui sur l’aggravation du coût humain du réchauffement climatique : 25 millions d’hommes et femmes cette année, soit meurent, soit doivent se déplacer car il n’y a plus d’eau, plus rien à manger.
Comment se fait – il qu’on ait pu trouver mille milliards pour les banques et qu’on nous dise que ce n’est pas possible d’en mettre autant pour le climat ?
On nous a appris à l’école que nous étions des Homos Sapiens sapiens, la branche la plus évoluée de la création. Mais on se demande si nous ne sommes pas des Débilus débilus.
Comment évaluer le montant nécessaire pour, d’ici 10 ans, ne plus extraire la moindre énergie fossile des sols? Cela ne reviendrait-il pas à dédommager les pays producteurs de pétrole et de gaz pour leur renoncement à exploiter ces richesses et également les industries tributaires de ces énergies et qui n’auront pas encore eu le temps de s’adapter.
Qu’est-ce qui s’oppose à la mise en place d’un emprunt mondial remboursable sur un siècle et qui serait l’equivalent de 3 ou 4 années de PIB mondialisé soit environ soixante mille milliards de dollars? Y a-t-il une autre solution?