Agir pour le climat et son président d’honneur Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe scientifique du GIEC, font retentir la sirène d’alerte sur la situation très préoccupante exposée ce lundi 9 août dans le premier volet du sixième rapport de l’institution onusienne.
La communauté scientifique expose l’état des lieux critique sur l’évolution que nous vivons et les conséquences futures. Les éléments rapportés dans ce document étaient déjà mentionnés, dès 1990, dans le premier rapport !
Malgré le protocole de Kyoto, les accords de Copenhague et de Paris il y a un fossé entre ce qu’il faudrait faire et la réalité. Nous sommes sur une trajectoire de 3° – 3,5°C, peut-être plus. Après la pause de 2020 liée à la pandémie, en 2021 les émissions de gaz à effet de serre sont reparties à la hausse. L’Agence Internationale de l’Energie indique que cette trajectoire est engagée au moins jusque 2023. Pour respecter l’accord de Paris, il faudrait les diminuer de 7% par an. En fait la baisse enregistrée en 2020.
Depuis un siècle la température moyenne de la terre est montée de 1,1°C. Nous vivons déjà les dérèglements climatiques que cela engendre et nous commençons à subir ses extrêmes climatiques. Le troisième rapport du GIEC détaillait clairement l’intensification de ces événements extrêmes. Rajouter 1 ou 2 °C d’ici la fin de ce siècle, voire plus, va rendre l’adaptation très difficile pour les jeunes d’aujourd’hui. Nous leurs préparons un monde totalement différent.
Comme le disais Anne Hessel, Pierre Larrouturou et Jean Jouzel dans « Finance, climat, REVEILLEZ-VOUS » nous ne sommes pas condamnés au chaos. Mais nous devons agir maintenant.
L’image d’illustration du 1er volet du 6ème rapport du GIEC, représentant les effets du réchauffement climatique sur notre planète.
Chacune et chacun de nous doit prendre sa part bien évidemment. Nous devons maintenant compter en GES. Cela pour chaque individu, chaque famille, chaque entreprise de la très petite à la multinationale, chaque association, chaque collectivité territoriale, chaque état de l’Union européenne. Bien évidemment, ceux qui émettent le plus doivent en urgence réduire drastiquement leurs émissions.
Chacune et chacun de nous doit être un activiste au sein de sa famille, de ses associations, de son entreprise, de sa commune, de son groupement de communes, de sa région, de son pays, de l’union européenne. Nous devons interpeller massivement nos chefs d’entreprise, nos maires, nos présidents de région, nos députés et sénateurs, nos ministres, les futurs candidats à la présidentielle, les députés européens. Leurs jours et leurs nuits doivent être « climat ».
Chaque euro doit être utilisé au regard de son impact pour limiter les risques périlleux pour les jeunes. Toute la finance doit se mettre au service de la cause climatique. Les lois doivent être écrite avec ce seul objectif.
Passons à l’action.