Ce mercredi, Bruno Léchevin et Edouard Bouin rencontraient à Bruxelles Xavier Sol directeur de l’ONG Counter balance.
Elle a été créée en 2007 par des ONG allemande, italienne, néerlandaise, espagnole, britannique, d’Europe centrale et de l’est, et par les Amis de la terre français. Cette structure « contrepoids » comme son nom l’indique a une mission bien précise : faire que les financements européens soient affectés à la transition environnementale et sociale, soutenable et équitable dans les Etats membres européens.
Ainsi, sa campagne lancée en 2013 pour que la Banque Européenne d’Investissement arrête de prêter de l’argent pour des centrales à charbon est maintenant couronnée de succès. Elle prolonge cette action depuis ce mois de juin en s’attaquant au financement par la BEI de projets utilisant du gaz. Un gros travail qui doit être soutenu et relayé. A titre d’exemple des freins qu’elle rencontre, le gouvernement allemand lié par un accord commercial avec les Etats-Unis s’oppose à l’arrêt des prêts à cette filière. Trump a exigé que du gaz de schiste soit exporté en Allemagne contre la non augmentation des tarifs douaniers sur les voitures allemandes !
Xavier Sol accueille avec beaucoup d’intérêts la proposition du pacte Finance-Climat de création d’une Banque du Climat et de la Biodiversité et de la mise en place d’un budget spécifique. Il a souligné que nous avons réussi en un temps très court a installé le pacte Finance-Climat en France et dans quelques autres Etats européens dans les perspectives de cette nouvelle mandature européenne. Il pense que la BEI peut effectivement faire partie du financement de cet outil du financement de la transition. Counter Balance n’a pas de position arrêtée sur la création d’un autre organisme, mais la BEI doit y être impliqué. Cependant, de là à ce qu’elle soit opérationnelle, le parcours n’est pas simple, notamment par le refus de nombreux états de voir augmenter les effectifs de la BEI. Qui dit augmentation du volume financier à traiter dit augmentation du personnel.
Xavier Sol pense que les circonstances politiques actuelles au niveau européen et les négociations pour une coalition au niveau du parlement, ainsi que le potentiel portage par le Président Macron, peuvent permettre à un Green New deal de voir le jour. A la demande du Président, Bercy a travaillé plusieurs scénarii pour la Banque du Climat et de la Biodiversité.
Le directeur de Counter Balance pense que la fenêtre pour réussir à obtenir cet organisme de prêts vertueux et un budget affecté est probablement dans les 6 mois à venir.
En conséquence nous toutes et tous, citoyens-nes, associations, élus-es de collectivités territoriales, députés-es, sénatrices et sénateurs amplifions nos interpellations au président Macron pour qu’il soit, demain et après-demain et dans les semaines à venir, le leader de l’engagement européen pour la Banque du Climat et de la Biodiversité et pour un budget affecté. Soyons un soutien à notre député européen Pierre Larrouturou et tous-tes ses collègues pour former une coalition porteuse de notre projet.